Nous
sommes en auto, partant du Pont-du-Leu direction centre-ville,
empruntant ce que les gens ici continuent d'appeler « la
rampe », comme du temps où elle ne servait qu'à enjamber la
voie ferrée. Cela fait, elle redescend maintenant pour passer sous
la rocade autoroutière.
« Nous » :
J. et moi. J., qui dans la réalité n'a plus conduit depuis les
périodes troublées qu'elle a traversées, est au volant, tandis que
j'occupe la place dite « du passager ». Mais ce n'est pas
tout : elle roule, comme qui dirait naturellement (est-ce parce
qu'elle était prof d'anglais?), à gauche. Et, alors même que ce
rêve a aussi fait l'économie de la séparation centrale des voies,
je vois déboucher de dessous le pont un bus roulant en sens inverse.
Je m'en effraie brièvement, me rendant vite compte qu'il roule
lui aussi à gauche !
Tout
va pour le mieux, dans ce monde en miroir. Rien à voir avec mes
cauchemars habituels où je ne retrouve plus rien, ni les choses que
je disperse, ni les lieux que je quitte, irrémédiablement
incapable de faire face au monde.
Suite à une proposition de Frédéric Fleury - Atelier 2015-2016
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