C'est un matin

C’est un matin que je dormais
L’histoire achoppe dans ma chambre
Montée du bas où qui venu
Une mort faute en noue le drame

Est-ce plus tard ma mère crie
Que la recrue va en pâtir
Je suis victime mais n’ai pas
Un alibi si impeccable

Noyé pendu le grand-papa
Savoir quand même me perturbe
Je n’ai pas pu barrer la croix
Et tu vois comme mes mots hurlent

Cinquante-trois années passées
Le désespoir est-il le sas
Du bathyscaphe où je griffonne
Une monnaie de mots masqués

On voudrait bien redémarrer
Rien qu'un voyage du manège
Or illusoire le répit
Argent perdu que nos histoires


Version légèrement modifiée d'un poème paru en 2001

"En amical salut à Jean-Michel Aubevert"
dans la revue Dixformes-Informes de Philippe Brahy
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