Sauf erreur c’est le troisième livre que je lis dans cette langue. Cet été quelques pages tous les jours, tôt le matin parce que le soir je ne tiens plus le coup. Jeudi dernier 11 septembre, j’arrive à la page 388 et je trouve amusant que cette fiction se situe dans l’histoire récente, à l’époque des aéroglisseurs transmanche, et que le futur des personnages est devenu présent* :
Elle attendit Michel dans le salon du pont supérieur, le temps qu’il rentre la Cadillac.
Ils s’assirent à côté l’un de l’autre, sur des sièges tels qu’on en trouve dans les autocars et les avions, Paulina côté fenêtre. Elle s’était figuré qu’elle aurait eu vue sur la mer, mais l’eau projetée de dessous l’embarcation éclaboussait continuellement les flancs et les vitres.
Ils parlèrent de choses très ordinaires. Il se demandait combien de temps ces appareils navigueraient encore. Elle pensait qu’ils pourraient bien avoir disparu le Tunnel sous la Manche une fois achevé. Mais il en doutait, pensant que pas mal de gens continueraient à accorder leur préférence au bateau. Car ce tunnel ne permettrait pas de rouler en toute simplicité de France en Angleterre. Non, on allait devoir faire monter son auto sur un train formé de grands wagons. Et de l’autre côté l’en faire redescendre. Quelle perte de temps ! Juste comme en Suisse par l'ancien tunnel du Saint-Gothard. Ce qui entraînerait force retards et autres emmerdements, et tout ça pour un trajet lugubre dans l’obscurité. Il avoua avoir lu ces réflexions dans un journal.
Le même jour à 19h 13, l’A.F.P. communique:
Depuis, j’ai continué à lire et approche de la fin - d’un livre encore une fois bien moins prévisible qu’un tunnel, fût-il double ou triple.
* Traduction jnp : toute remarque à ce sujet bienvenue.
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