Il y a sur l'étagère derrière moi au moins une vingtaine de livres en néerlandais. Plusieurs auteurs dont je n'avais même jamais entendu le nom avant d'étudier cette langue m'ont donné envie de continuer à les fréquenter. Ainsi Willem Frederik Hermans.
Ce midi même, c'est Nooit meer slapen (Ne plus jamais dormir), acheté il y a deux ou trois ans à Bruxelles, que je décide d'entamer. Le début ne me semble pas trop difficile et relire une phrase permet souvent de la comprendre malgré un doute concernant le vocabulaire. Mais très vite, à la deuxième page du premier chapitre*, c'est autre chose qui provoque la relecture :
Le narrateur se présentant à un rendez-vous se trouve en présence d'un intermédiaire peu aimable devant lequel il se sent obligé de prouver le sérieux de sa visite. La secrétaire du professeur qu'il doit rencontrer lui a donné ce rendez-vous pour ce jour même à dix heures et demie.
Ce disant, il regarde machinalement sa montre :
"Je l'avais réglée hier, dès mon arrivée à Oslo, à l'heure d'été norvégienne. Dix heures et demie."
Tous les médias du monde résonnent en ce moment de la tuerie survenue hier dans le tranquille pays nordique.
Je ne savais absolument rien du roman de Hermans.
* De Bezige Bij, Amsterdam 2008, page 8 en haut.
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