
à Albertine Sarrazin
(collage papier - scan numériquement rehaussé : passez la souris dessus! / roll over!)
Réalisez un message couleur dans un rectangle de 3 sur 1 horizontal (exemples : 3 pouces sur 1 pouce ; 6 sur 2 ; 15 cm sur 5 cm…) Texte et ou images/photos/dessins/collages/scans/calculs, c’est comme vous voulez, pourvu que le fichier final soit au format jpeg (extension ‘.jpg’). Les autres proportions ou formats ne seront pas acceptés. Envoyez-le en pièce jointe (évitez les fichiers trop lourds) avec un message e-mail à l’adresse etantdonne12 arobase hotmail point fr Cela suppose que vous acceptiez ce qui suit (exemple là): - les envois seront publiés sur jnp &, par paires, dans leur ordre d’arrivée ; - le titre du message blog sera « a & b » : a = nom ou pseudo de l’auteur du 1er message, b = nom ou pseudo de l’auteur du suivant. Il n’est pas nécessaire que l’image elle-même comporte ce nom ou cette signature mais il faudra obligatoirement l’indiquer dans le message e-mail. Cela implique l’utilisation de lettres ou symboles pouvant être tapés au clavier. Vous pouvez y ajouter des informations personnelles que vous voudriez voir publiées sous les images, comme une adresse de site, de blog, ou postale, ou l’annonce d’un projet, d’une exposition ou d’une publication. En ce qui concerne les adresses e-mail, elles ne seront pas publiées ni transmises à des tiers. Cette invitation peut être copiée collée à condition de ne pas être modifiée ou tronquée. Ne rétablissez pas les symboles « arobase » et « point » sauf pour envoyer votre contribution. Ou mieux indiquez simplement son titre et l’adresse de ce blog : Étant donné 1 2: arts et lettres en jpg - De Spookrijder Date-limite : 28 février 2007. Pas de documentation papier. N’envoyez pas 2 fichiers jpg à la fois ni 2 dans la même quinzaine. Ne les envoyez pas à mon adresse habituelle. Mais n’hésitez pas à m’y envoyer questions ou commentaires.
Aboutissement : ici
[…] « Quelque chose attira mon attention : juste au pied du mur, sur l’herbe rase, un certain nombre de petits silex étaient disposés de manière à former un dessin ; quelque chose comme ceci. » Vaughan prit un crayon et une feuille de papier sur laquelle il traça quelques traits. « Vous voyez, continua-il, il y avait, je crois, douze petite pierres alignées et régulièrement espacées, comme je l’ai dessiné sur cette feuille de papier. C’étaient des cailloux pointus, dont les extrémités étaient orientées dans la même direction. - Oui, dit Dyson, sans manifester un grand intérêt, il s’agit certainement des enfants dont vous avez parlé ; ils ont dû s’amuser en sortant de l’école. Comme vous le savez, les enfants aiment beaucoup composer ce genre de motifs avec des coquilles d’huîtres, des cailloux, des fleurs ou tout ce qui leur tombe sous la main. - C’est bien ce que j’ai pensé ; j’ai simplement remarqué que les silex étaient disposés de façon à former une sorte de dessin et j’ai continué mon chemin. Mais le lendemain matin, alors que je faisais le même tour – ce qui est, en fait, mon habitude -, j’ai vu au même endroit une autre figure tracée avec des silex. Cette fois-ci, le motif en était vraiment curieux ; on aurait dit les rayons d’une roue, partant tous d’un même centre ; et ce centre avait une forme qui ressemblait à un bol ; le tout, vous comprenez, fait avec des silex. - Vous avez raison, Dyson, cela semble assez curieux. Il y a toutefois de fortes chances pour que votre demi-douzaine d’écoliers portent la responsabilité de ces fantaisies en pierres. - Eh bien, je pensais pouvoir régler aisément cette petite énigme. Les enfants passent devant la grille tous les après-midi vers cinq heures et demie ; j’y suis donc allé ce même jour vers six heures et j’ai trouvé la figure exactement telle que je l’avais laissée le matin. Le lendemain matin, j’étais sur place dès sept heures moins le quart et je trouvais le motif complètement changé. Une pyramide en silex se détachait sur l’herbe. Je vis les enfants arriver environ une heure et demie plus tard ; ils dépassèrent l’endroit en courant, sans regarder à droite ni à gauche. Le soir, je les observai lorsqu’ils repassèrent devant la grille, et ce matin, vers six heures, il y avait une sorte de demi-lune qui m’attendait au même endroit. - La série se présente donc ainsi : d’abord des lignes régulières, puis des rayons autour d’un bol, puis la pyramide et, enfin, ce matin la demi-lune. C’est le bon ordre, n’est-ce pas ? - Oui, c’est cela ; mais savez vous que cela m’a fait une drôle d’impression ? je pense que je vais vous paraître absurde, mais je ne peux m’empêcher de penser que des sortes de signaux se font sous mon nez, et cette idée est troublante. […] » (p. 23 à 25)
« […] Qui ferait des signaux, et à qui ? » (p.26)
« […] Je dois dire que tout cela me semble fort intéressant, répliqua Dyson. Continuons. Qu’en est-il des autres formes ? De l’Armée, comme nous pourrions appeler le premier signe, et du Croissant ou de la Demi-Lune ? » (p.27)
Arthur Machen : La pyramide de feu. Retz – Franco Maria Ricci 1978, La Bibliothèque de Babel, collection de littérature fantastique dirigée par Jorge Luis Borges The Shining Pyramid a été traduite par Francine Achaz
J'avais fini hier soir de lire cette nouvelle. J'ai eu envie aujourd'hui d'en citer un court extrait comportant le mot "signe". Je pensais le trouver à un endroit donné mais en fait n’avais absolument pas remarqué la série de mots utilisés par la traductrice avant d’arriver à l’occurrence du terme qui m’intéressait. Je serais curieux de voir les mots correspondants dans le texte anglais.
(dessin – figure – motif – fantaisie – signal – forme – signe, et plus loin (p.57) : symbole)
Faites-moi signe ! Date limite : 15 septembre 2006 jnp &
C’est été comme hiver comme un bloc de coton
Comme un glacier d’enfer débarqué d’Acadie
Où les bruits assourdis n’ont pas plus de couleur
Que le papier hideux des rêves difficiles
Là les livres se taisent sans avoir parlé
Et un homme en retard balbutie ABC
Au carré transparent de la mentale épave
Chute chut cerf-volant Dieu n’est pas isocèle
C’est l’été c’est l’hiver c’est le terrier igloo
Aglagla sue à gouttes le cheval fardé
C’est les terres les sables c’est que le bât blesse
Encore un dit ravi le bison solitaire
Cette impression d’écrit a comme un goût d’Afrique
Mais on soupe longtemps de l’amourette à l’eau
Jean-Noël Potte
La secrétaire a téléphoné : il doit passer, un papier à signer. Vraiment passer ? Oui. Lorsqu’il était parti, faute d’alternative, on lui avait dit qu’il perdrait son poste et il avait pensé qu’il n’aurait plus à y retourner. La peur le reprend.
Il y va mercredi après-midi, pour ne voir que l’administration. Curieusement, le parking est presque totalement rempli. Mais les volets du bâtiment administratif sont fermés, mauvais signe. Le lourd portillon métallique est fermé et la sonnette n’y change rien. Que quelques fenêtres de l’autre bloc n’aient pas le rideau baissé et que la porte centrale soit même ouverte ne lui donne cependant pas envie de d’affronter quelqu’un. Il reviendra.
Occasion entre-temps de refaire un de ces cauchemars où il se trouve dans un tel endroit incapable de se faire entendre ou d’être effectivement présent. Il a beau parler, la situation dégénère très vite. L’alignement de l’auditoire s’altère peu à peu, puis la salle se reconfigure comme naturellement selon un plan qui l’exclut : un grand vide au centre, et ça et la autour des agrégats irréguliers de tables, où l’on discute d’autres sujets, voire travaille à autre chose. Il n’y a en fait aucune opposition ou contestation verbalement exprimée, la question ne s’en pose même pas. Il quitte son bureau pour considérer le groupe à sa périphérie même. A lui la liberté de penser qu’il est out, que sa conception de l’ordre et de la forme ne cache qu’à peine carence et autisme.
L’ayant transcrit comme beaucoup d’autres rêves, avec les liens hypertextes appropriés, là l’imaginaire, là la réalité, il y voit une autre image. Tout en rappelant l’ancienne situation d’angoisse, le groupe problématique figure aussi sa transformation actuelle. D’une part, à l’extérieur (vers l’extérieur ?), des activités diverses plus ou moins structurées, mais sans véritable enjeu personnel, et au centre comme une déforestation grandissante la désintégration inexorable des pulsions vitales.
Retour à l’établissement et entrée furtive dans le hall d’entrée. La secrétaire le reconnaît et il a plaisir à la retrouver. Capable elle est d’être agréable sans lui demander si ça va. La personne qui va le faire arrive en riant comme si elle le retrouvait avec plaisir : cette bonne blague qu’il leur a faite de leur fausser compagnie ! Il doit comprendre qu’elle voudrait bien être à sa place, et qu’en fait la question qu’elle lui pose ne se pose même pas, bien sûr qu’il va bien.
Ce faisant elle l’a seulement aidé à répondre que ça ne le faisait pas rigoler d’être payé à ne rien faire. Sur ce elle est partie, et pour une fois, est-ce c’est qu’il fait des progrès, il n’était pas vraiment énervé et a pu en partant saluer la secrétaire comme elle le méritait en lui rendant son sourire. L’autre personne n’est pas ici mise en cause en tant que telle, mais à ce moment donné comme le visage narquois des bureaucraties et des directions de ressources humaines. Oui et vous, merci madame.
Comme il rentrait chez lui, l’homme au chien lui a dit, vous avez vu, votre garage se fissure. Oui il sait, oui il a vu. Vous devez pouvoir bénéficier de la garantie décennale. A moins que l’entreprise… Depuis plus dix ou vingt ans qu’il passe, tout juste s’il regarde ou répond des bout des lèvres si on dit bonjour. C’est la deuxième fois qu’il parle. La fois précédente trois semaines auparavant, après les grands vents. Vous avez vu, votre antenne est cassée. Merci monsieur.
Me préparant à enregistrer dans mon Journal des rêves la transcription d’un nouveau et vérifiant le nom des précédents fichiers, je m’étonne de voir dans la liste des icônes "texte" des icônes "image". Aurais-je rapporté des photos prises pendant mon sommeil ? Je pense plutôt avoir fait une erreur d’emplacement lors d’un autre enregistrement. Mais l’ouverture des fichiers me remémore vaguement ce dont il s’agit. Cette fois-là au réveil, j’avais eu envie non seulement de raconter quelque chose mais aussi de reproduire un élément graphique, en fait un signe dont l’incertitude a abouti à produire une suite de quatre états, tout autant invention que souvenir, j’en conviens volontiers. Mais le résultat que j’avais oublié ne me déplaît pas.
Coïncidence : je lis actuellement Histoire de cauchemars, un des recueils de nouvelles de la « Grande Anthologie du Fantastique » (« Presses-Pocket », 1977) et dans le récit que j’ai terminé hier ou avant-hier, Juste un rêveur, de Robert Arthur, le héros rêve si bien ou si fort que les objets imaginés finissent par acquérir des propriétés physiques visuelles et tactiles qui lui font croire à leur réalité, jusqu’au point de pouvoir par exemple caresser un chat apparu. Ce n’est qu’un début : les témoins éveillés les voient bientôt aussi !
Mes « suppléments » sont de beaucoup plus modestes :